Même la pierre et l’acier meurent
Berlin, novembre 1989, le mur tombe. En 2020, les vestiges du passé, les objets de mémoire cotoient les coureurs du petit matin et les écoliers pressés.
En Pologne, dès 1980, les prémisses de l’effondrement du bloc soviétique sont perceptibles. Après deux semaines de grève, la fédération syndicale Solidarnosc obtient la signature de l’accord de Gdansk qui permet l’autonomie syndicale.
Dix ans après la chute du mur, la Pologne s’ancre à l’Ouest en adhérant à l’OTAN. Cinq ans plus tard, en 2004, une nouvelle étape est franchie, elle entre dans l’Union Européenne. De nombreux panneaux visibles à travers toute la Pologne ne manquent pas de rappeler les fonds européens dont elle bénéficie.
2016, le parti Droit et Justice arrive au pouvoir. Cette formation politique conservatrice, réactionnaire tantôt classée à droite, tantôt à l’extrême-droite entame une relecture du roman national polonais. Le 1er avril 2016, une loi dite de décommunisation entreprend d’effacer de l’espace public toute promotion d’un régime totalitaire, et précisément le communisme.
Obélisques, statues, plaques, noms de rues, de places, d’écoles à la mémoire de personnalité communiste, d’évènements historiques ou de l’Armée rouge sont modifiés ou parfois détruits pour être conformes à la loi.
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